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Têtes Raides

La presse 1997

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  Programme de la Laiterie (février 1997)   TETES RAIDES
  Station Service (février 1997)   (Têtes Raides)
  L'Oreille, numéro 15 (avril 1997)   (Têtes Raides)
  Programme de la Laiterie (mai 1997)   TETES RAIDES : VIENS !
  Le Berry Républicain (mai 1997)   Têtes Raides
  Programme du Festival "C'est dans l'air" (juin 1997)   Têtes Raides
  Station Service, numéro 111 (juillet 1997)   LES TETES RAIDES Viens ! (Tôt ou Tard 0185354)
  Maison pour tous, Foyer Georges Brassens (novembre 1997)   Les TETES RAIDES ; Un autre rendez-vous festif !
  Bruno Aubin (1997)   LES TETES RAIDES : pleines et bien pensantes
  Tam Tam Music (1997)   Chronique TETES RAIDES ; "Viens !"
  Accordéon Magazine (1997)   (Têtes Raides)
  Le Télégramme (1997)   L'éclectisme des "Têtes Raides"
  Le Télégramme (1997)   Le Carré magique debout pour acclamer les Têtes Raides

Programme de la Laiterie (février 1997)

TETES RAIDES

En mars dernier, une fois encore, le miracle a eu lieu. Une fois encore, le temps a pris le temps de s'arrêter pour donner tout le loisir aux Têtes Raides de transformer leur prestation strasbourgeoise en frisson.

Le public avait déjà fait siennes les chansons parues quelques mois plus tôt à peine, et la Laiterie semblait avoir été bâtie autour des dites chansons et des lampes de gymnase dont la lumière habillait, quasiment avec tendresse, le groupe. Les Têtes Raides, vivant leur musique plus qu'ils ne l'interprètent, avaient su une fois encore tisser d'indéfectibles liens entre les acteurs de leurs chansons et les spectateurs, si bien qu'on ne sut bientôt plus qui était qui.

A la sortie on s'est dit que les concerts strasbourgeois des Têtes Raides sont de tels moments d'exception, de grâce fragile que l'on ne peut que craindre, après coup, qu'ils aient appartenu au domaine du rêve. Alors, comme à chaque fois, parce qu'on sait qu'il n'y a pas de logique de série dans le miracle, on tremblera au fur et à mesure que s'approchera la date du 6 février.

Existe-t-il, en 1997, dix choses aussi précieuses que de se rendre à un concert en tremblant ?

Die Têtes Raides sind eine der wenigen Gruppen die ihre Musik nicht nur einfach darbieten sondern sie auch regelrecht durchleben. Eine solide Verbindung zwischen Künstlern und Publikum ist das Ergebnis dieses intensiven Verhältnisses der Têtes Raides mit der Musik.

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Station Service (février 1997)

(Têtes Raides)

(...) ; le 6 les Têtes Raides incontournables de la chanson française dans la mise en scène, le texte et l'interprétation (ceux qui étaient présents lors de leur précédente venue à Strasbourg vous expliqueront pourquoi il ne faut pas les manquer sous aucun prétexte) ; (...)

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L'Oreille, numéro 15 (avril 1997)

(Têtes Raides)

Une chose essentielle pour nous : à la fin d'un concert, il faut qu'en sortant de la salle les gens soient "boulversifiés".

L'Oreille : comment vous êtes-vous lancés ?
Les Têtes Raides : au départ, on jouait entre nous, on répétait un peu puis on a joué dans des cafés. Ensuite, il y a eu notre premier album autoproduit sous forme de cassette en 1989.
L'O : pourquoi vous ne le sortez pas en CD ?
T.R : c'est en discussion.
L'O : l'évolution musicale entre "Mange tes morts" et les albums suivants s'explique comment ?
T.R : on évolue à la fois au niveau des textes et de la musique car nous désirons entendre des choses différentes et faire partager d'autres musiques. En plus des nouveaux musiciens sont arrivés au moment "Des oiseaux" : un guitariste acoustique a remplacé l'électrique et une violoncelliste s'est immiscée au sein du groupe. Donc on a commencé à répéter à un volume sonore beaucoup moins fort.
L'O : la gestion de cette dizaine d'instruments, comment ça se passe ?
T.R : on essaie une manière d'interpréter les morceaux, de trouver des arrangements, de définir un volume et une intensité.
L'O : le rapport avec le public ?
T.R : les réactions du public nous font jouer d'une certaine manière. Il y a un échange de plus en plus souvent. D'où je suis placé (n.d.r : le chanteur), j'entends leurs réactions, il y a une espèce d'osmose.
L'O : faites-vous passer un message ? T.R : on n'affirme rien, on propose des choses mais il faut être vigilant. Une chose essentielle pour nous : à la fin d'un concert, il faut qu'en sortant de la salle les gens soient "boulversifiés".
L'O : un rapport entre l'image et la musique coexiste, isn't it ?
T.R : l'image, c'est la pochette de disque, la mise en espace. La lumière : ça fait partie de notre univers. Parallèlement, si on joue dans un café, il faut pouvoir retrouver dans l'interprétation de la musique les mêmes sensations : un spot dans un café doit pouvoir suffire à jouer avec l'espace et à interpréter quelque chose.
L'O : des projets ?
T.R : un album en public enregistré au Trianon en décembre 96 et un nouvel album en préparation.

Propos recueillis par L.P et C.B

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Programme de la Laiterie (mai 1997)

TETES RAIDES : VIENS !

Concert de salon

Ceux qui ont participé à l'un des mémorables concerts des Têtes Raides à Strasbourg en cultivent en général jalousement le souvenir dans l'un de leurs jardins secrets.

Devant cet album live, enregistré au Trianon de Paris on réagit un peu comme avec ces films de famille qui vous montrent vos proches avec une autre famille que la vôtre. On a peur de n'être "que" spectateur - ou ici auditeur - un peu voyeur, légèrement indisposé par l'éclairage cru sur ces visages familiers. On hésite donc longuement avant de presser la touche "play" et, lorsqu'on se décide enfin à franchir le pas, on tremble un peu.

Et puis, la magie opère ; une autre magie certes, mais qui fait de cet album qu'on craignait confiné au statut de document, un véritable disque de chevet... en attendant le prochain passage des Têtes Raides dans nos murs.

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Le Berry Républicain (mai 1997)

Têtes Raides

Ceux qui ne connaissent pas encore les Têtes Raides ont maintenant un résumé de leur carrière avec ce disque enregistré en concert et qui réunit seize de leurs plus beaux morceaux. Autant le dire d'emblée, les Têtes Raides se contrefichent de la mode, de la techno et des derniers sons. Ce serait plutôt cap sur la chanson réaliste avec une orchestration riche où on trouve bandonéon, accordéon, violoncelle... Enregistré en décembre dernier, ce live rend parfaitement l'ambiance et le son est impeccable. Vous aurez un plat complet d'histoires qui en appellent d'autres. Car les Têtes Raides ne sont pas mous du bulbe.
(Têtes Raides, Viens ! En public, Tôt ou Tard/WEA).

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Programme du Festival "C'est dans l'air" (juin 1997)

Têtes Raides

Attention, voilà les cousins de La Tordue, des qui décoiffent pour aller à l'essentiel.
"Nous sommes très proches de la vie de tous les jours, reconnaît d'ailleurs Christian, l'âme du groupe. De la vie difficile à vivre. Il y a donc dans notre musique, cette déchirure...".
Il y a au moins autant cela dans leurs mots sans fioritures ni concessions et dans leur façon de chanter : l'expressivité de la chanson plus l'énergie du rock. Têtes Raides, quoi !

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Station Service, numéro 111 (juillet 1997)

LES TETES RAIDES Viens ! (Tôt ou Tard 0185354)

Depuis ce 25 cm en carton gaufré (Têtes Raides not dead but bien raides) dealé sous le manteau, les Têtes Raides ont depuis connu la consécration (45.000 spectateurs depuis la sortie de l'album Le bout du toit) et la reconnaissance. La théâtralité des orchestrations et la clameur des mots, l'intensité des musiques cruelles et le coup de rein de la poésie physique : les 16 titres enregistrés en public au Trianon en décembre de l'an dernier, font bouillir la fanfare entre le Brel de l'Olympia et la dramaturgie d'un Kantor, entre Wallace et Gromit, Clash et Cosette, entre la série noire d'André Breton et le cinoche anar de Faraldo... Une vraie kermesse...

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Maison pour tous, Foyer Georges Brassens (novembre 1997)

Les TETES RAIDES
Un autre rendez-vous festif !

Les TETES RAIDES, ce sont 7 musiciens (guitares, accordéons, saxophones, flûtes, basse, batterie, souba, tuba, trompette, trombone, violoncelle !!!). Des textes noirs ou étranges, une énergie irrévérencieuse font des Têtes Raides l'un des groupes les plus originaux de la chanson française. Sûrement l'un des meilleurs groupes de scène aujourd'hui.

Vendredi 21 novembre : 20h30

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Bruno Aubin (1997)

LES TETES RAIDES : pleines et bien pensantes

Ecrire sur les Têtes Raides, c'est écrire sur l'émotif, les décalages qui s'en dégagent, les non-dits, les pleines gaietés de la tristesse, les petites morts de la pleine vie, l'ironie du macabre, le non-sens qui veut tout dire où chacun voit midi à sa porte.

Au fil des ans, s'est constitué autour des Têtes Raides, un fidèle auditoire accro à ses petites histoires de rue, le traitement intimiste infligé, recevant l'unanimité via l'unicité où chacun tire sa part d'émotion pour l'englober à l'unisson. Peuvent naître alors des moments de profond isolement (proche du recueillement) qui se disputent à de grandes parties festives, célébration du bon temps et des plaisirs qui l'accompagnent.
Soutenues par la presse écrite (Libé, l'Huma, le Monde, les Inrockuptibles) les TR s'inscrivent alors tout autant comme une entité musicale qu'un groupe politique qu'on veut désigner comme gauchiste. Néoréalisme noirceur des textes. Auteur étonnant. Dense et dansant à la fois. Surréalisme. Poétique. Pessoa, Michaux, Desnos, Brassens ou Prévert ; tels sont les termes et références qui reviennent en boucle à l'évocation de ces têtes-là. Reste à ajouter l'intensité électro acoustique des cousins Hakola et Tindersticks et le tour est quasiment joué. Si on les assimilait à une image de cinoche, on choisirait sans peine la fanfare trépidante du film "Underground" de Kusturica. Une fanfare rythmant folies du quotidien, venue de nulle part, ne trouvant pas où aller.

Mais les Têtes Raides tournent et tournent encore, enregistrent des disques (cinq albums), changent plus ou moins de direction avec le temps ("Mange tes morts" premier album très rock), co-réalisent un film, mélangent les genres avec audace et bon goût. Avec leurs camarades Fantôme (lumière) et Chats Pelés, illustrent pochettes et programmes, ils réalisent décors de café, animations et ateliers scolaires. Un côté artisan, exigeant avec eux-mêmes et la qualité offerte. En concert, le niveau sonore de la façade est abaissé afin que les réactions de la salle se mêlent et s'intègrent au spectacle ; les musiciens quittent leur estrade et partent à l'encontre des voyageurs sonores ici présents pour échanger droits de regard et de parole. Et depuis douze ans derrière les "cynic textes" drôles ou dérangeants de Christian, hululés en coeur par un public complice, on retrouve une musicalité, un ton, un son, une stridence qui défie les lois du genre et crée une atmosphère singulière des plus attrayante. L'effet trash guinguette. Un album live "Viens" est disponible dans les bacs, enregistrée au Trianon de Paris fin 96, il se présente comme une invitation au pays des îles et une vie magique.

"Viens" (Tôt Ou Tard/Warner)

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Tam Tam Music (1997)

Chronique TETES RAIDES
"Viens !"

Composition
Une belle salle parisienne (le Trianon), Lulu, Cali, Christian, Scott, Serge, Anne-Gaëlle, Iso et un public surchauffé. Chansons néo-réalistes en concert.

Indications thérapeutiques
Une musique entraînante, dansante et on imagine aisément le plaisir du public dans la salle. C'est le retour aux instruments nobles (guitare, contrebasse, accordéon..) soutenus par une voix forte aux accents nostalgiques.

Contre-indications
Risque de crise auprès des sujets accordéonphobes.

Effets secondaires
Fredonnement, sifflotement.

Posologie
A prendre régulièrement en attendant le prochain concert dans votre région.

Laboratoire
Tôt ou tard/Warner Music.

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Accordéon Magazine (1997)

(Têtes Raides)

Les Têtes Raides, ce sont sept musiciens qui jouent une musique intégrant de multiples influences, de Tom Waits au rock anglais des années soixante-dix en passant par la musique tzigane ou le reggae. Cette singularité, cela fait plus de douze ans qu'ils la cultivent avec un goût certain de la mise en scène. L'histoire des Têtes Raides, c'est un peu l'histoire de l'évolution du rock sur une décennie : du rythme binaire électrique, on passe progressivement à une palette de sons et de tempos plus large, tout en donnant une prérogative substantielle à l'instrumentation acoustique...

Têtes.. de file de cette nouvelle famille musicale élevée à l'énergie du rock et aux frissons nostalgiques des instruments acoustiques, les Têtes Raides unissent passions et générations. D'ailleurs, sur leur nouveau disque "Viens", tout comme à Chartres, le 6 juin, Jean Corti les accompagne pour quelques titres, en hommage à Jacques Brel. Superbe.

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Le Télégramme (1997)

L'éclectisme des "Têtes Raides"

Un son français revisité

Originaires de Paris, ces huit musiciens de divers horizons roulent leur bosse et leurs instruments aux quatre coins de la France depuis déjà plusieurs années. Mélange des genres et histoire du quotidien se retrouvent dans "Viens", leur dernier album, enregistré au Trianon. Parce qu'ils ont fait leurs débuts en Bretagne, les "Têtes Raides" se devaient d'être présents pour ce désormais traditionnel rendez-vous des Brestois. Avec leur nouvel album, les sonorités les plus éclectiques se mêlent aux textes dans un jeu éternel et toujours différent. Issus des formations acoustiques les plus éloignées, les 8 compères travaillent pourtant en totale osmose, donnant au public toute l'énergie de mélodies fougueuses.

Du classique au rock en passant par une influence plus exotique, ces Parisiens nous transportent de surprises en surprises. Et si les textes de Christian, auteur-interprète, nous emmènent dans ces histoires de rue et de quotidien au fond desquelles l'émotion est au rendez-vous, les jeux de lumière et de mise en scène contribuent également à l'évasion.

Chansons à textes pour certains, poésie pure pour d'autres... les artistes eux-même refusent en tout cas de se définir sous une étiquette précise. Du sens, de la vie et du rêve, c'est en tout cas la base de ce spectacle vivifiant qui aura su séduire à travers la France entière depuis des mois.

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Le Télégramme (1997)

Le Carré magique debout pour acclamer les Têtes Raides

Trop sages, trop rangés les fauteuils rouges du Carré magique pour accueillir la fougue des Têtes Raides et répondre aux envies de se trémousser du public. Samedi soir, celui-ci en a pris son parti et s'est mis debout pour ovationner ces fabuleux poètes. Sacrée ambiance samedi au Carré ! Dès les premières notes, impulsées par les sept musiciens des Têtes Raides, les spectateurs ont frénétiquement frappé des mains et entrepris de se déhancher sur leurs sièges. Beaucoup ont, d'emblée, quitté leurs places pour investir la moquette des allées latérales.

La plupart ont 20 ans. Et qu'importe le fait que le nouvel album de leur groupe fétiche, "Chamboule tout", ne soit sorti que quatre jours plus tôt. Déjà, ils en susurrent tous les mots du bout des lèvres, sans la moindre hésitation.

Rimes sublimes

Inclassables, ces Têtes Raides. Parce que leur fanfare jazz band se moque éperdument des chemins tout tracés. L'on hésite entre rock musette et chanson réaliste et soudain, l'envolée romantique du violoncelle vous boulverse comme une oeuvre de Brahms ou Schubert. La légèreté de l'accordéon vous entraîne dans une valse, mais la seconde d'après, la puissance des cuivres (trombone, sax, baryton) vous incite davantage à swinguer.

Une lumière blafarde éclaire le visage de Christian, le chanteur. "Pierrot meurtri", ou omniprésence du spectre de la mort.

Derrière ses textes aux rimes étouffantes de beauté, le monde étrange des Têtes Raides emprunte au registre macabre. Les mots reviennent hanter les chambres mansardées, les bars à matelots, les trottoirs caressés par les becs de gaz... tous les lieux des grands crimes d'amour.

L'amour, Christian le chante avec la même force et le même dénuement désarmant d'un Brel.

"Le coeur a sa mémoire, il nous conte l'histoire, des souvenirs enfouis, au creux de notre vie. Et quand il plie bagage, il refait le voyage, que nous avons suivi. En quittant le pays. En laissant sur le bord du chemin, tous ceux auxquels on tient, sans espoir de retour".

Deux rappels doublent la mise

Un rappel. Quatre nouveaux titres. Un second rappel. Cinq titres encore. Samedi, le public du Carré magique en a redemandé, encore et encore. Et les Têtes Raides ont doublé la mise, tant la communion était forte avec cette salle, tout entière debout pour acclamer les poètes.

Les couples de danseurs se sont même formés sur scène pour mieux goûter aux accents de "Ginette, qui tournait et tournait".

Un grand moment. Un grand frisson.

Toute la salle s'est levée pour applaudir la prestation des Têtes Raides. Qui a dit que les jeunes n'aimaient pas l'accordéon ni la chanson française ?

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