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Têtes Raides

Les interviews


  Interview de Christian (concert au théâtre des Louvrais à Pontoise, 6 avril 2001)
  Interview de Christian et Grégoire (invités du "13-14" de France Inter, 10 juillet 2002)

Interview de Christian (concert au théâtre des Louvrais à Pontoise, 6 avril 2001)

De quels instruments joue chaque membre du groupe ?
Tu m'en demandes beaucoup, là. Y a plus de 30 instruments sur scène. Je vais peut-être pas tous te les énumérer... Vite fait, il y a Lulu à la batterie, percus, trombone, tambour et grosse caisse, Cali le bassiste, qui joue aussi de l'hélicon, Grégoire joue du saxo alto, baryton, tenor, soprano, de la flûte et de la manche d'anorak à l'occasion, Serge le guitariste, qui joue aussi du sax baryton, cornet, piano et chant, Edith est au piano, trombone, tuba, Anne-Gaëlle, la violoncelliste, contrebassiste, parfois au violon, et moi, au chant, accordéon et guitare.

Evolution musicale des Têtes Raides du rock tendance punk à la chanson. Est-elle spontanée ? Elle s'est faite au fil des rencontres ?
A l'époque où on faisait du "rock" et du "punk" comme tu dis, les gens qui faisaient vraiment du rock et du punk et qui nous voyaient jouer, ça les faisait vraiment marrer.

C'était l'époque des Bérurier Noir...
On a démarré à cette époque-là, vers 1984. Pour ceux qui voyaient les Têtes Raides et qui faisaient du rock, on faisait tout sauf du rock. Les gens qui faisaient du punk pour eux, c'était pas du punk. Et les gens qui faisaient de la chanson, pour eux, ça ressemblait pas à de la chanson. C'est pour ça qu'y a un peu de tout dans les Têtes Raides. Donc, comme tu dis, c'est les gens qui viennent et qui repartent sachant que la plupart sont là depuis 10 ans. Le style, c'est toutes les couleurs, les cultures, les envies de chacun des membres du groupe qui fait qu'il y a une direction qui est prise. Maintenant, quand tu dis qu'on s'est mis à faire de la chanson un peu plus tard... Même si, au début, on faisait du mauvais punk et du mauvais rock et de la mauvaise chanson, c'était déjà du texte et de la musique, donc c'était déjà de la chanson.

(Coupure caméra)
Ca marche, là ?! Je le redirais pas ! Ca tourne !

Jean Corti ?
Jean Corti, un mec super ! Plein d'énergie, qui a plus de 70 piges aujourd'hui et qui a à peu près 15 ans de moyenne d'âge... On l'a rencontré lors d'un concert, il est venu jouer avec nous à la fin du set et il est venu ensuite sur l'album "Le bout du toit", "Chamboultou" et il a composé une musique sur "Gratte-poil". C'est un vrai musicien avec qui on prend du plaisir à faire de la musique et à vivre parce qu'il est d'une simplicité extrême et d'un grand talent. C'est le cas pour tous les gens avec qui on a travaillé, que ce soit Yann Tiersen, Noir Désir ou bien les enfants avec qui on a travaillé ; pour nous, c'est toujours un échange musical et un morceau de vie aussi. C'est pas uniquement la musique, c'est un état d'esprit qu'il y a autour de cette musique. Et nous ça nous apporte plein de choses. Que ce soit Corti ou les autres, c'est bénéfique. Ca nous pose des questions sur notre façon de travailler la musique. C'est toujours une bouffée d'air frais !

(Il allume sa cigarette)
Ca, ce sera coupé au montage !

Les Chats Pelés...
Les Chats Pelés, ça a démarré quasiment en même temps que les Têtes Raides. Là, je parle pour moi ; Benoît est en pause sabbatique depuis deux ans par rapport aux Chats Pelés. La prochaine fois que vous interviewerez la Tordue, vous demanderez à Benoît "Quand est-ce que tu reviens aux Chats Pelés ?"

(Blanc équivoque...)
Les Chats Pelés, c'est une bande de craignos qui font du graphisme en tout genre. Il y a eu les pochettes des Têtes Raides depuis le début, le premier album de La Tordue (les deux autres albums, c'est Benoît qui s'en est chargé) et puis avec Lionel Le Néouanic le deuxième collègue avec qui je travaille, on fait des livres pour enfants mais aussi plein d'autres choses, des affiches de spectacles, du théâtre, de la déco, on n'a pas une spécialité dans l'édition ou bien autre chose. On travaille l'image, on s'amuse avec l'image et les matériaux. C'est ça qui nous intéresse.

Et vous avez fait des films d'animation...
Pour les films d'animation, il y a eu les Chats Pelés et puis une autre personne qui s'appelle Pierre Cognon qui est réalisateur, puisque dans film d'animation, il y a à la fois image graphique et image-caméra. Notre ami Pierre Cognon avec qui on travaille depuis longtemps aussi, c'est une animation entre les Chats Pelés et lui ; et pour le spectacle "Non", ça a donné 5 films d'animation tournés en 16 mm qui passaient pendant le spectacle et qui duraient entre 1 min 10 et 1 min 30, avec une animation musicale par-dessus. Nous, les Têtes Raides, on aime bien échanger la musique contre une autre forme d'expression, que ce soit la musique ou le théâtre.

Les Têtes Raides et la Tordue, une amitié de longue date ?
On a chanté ensemble. Benoît a écrit quelques textes pour les premiers albums (3 ou 4 textes sur "Not dead but bien raides"), c'était avant l'époque de La Tordue. On a fait des tournées ensemble. On a échangé des choses. C'est une bande de copains.

Vous accordez une place importante au théâtre.
Quand on parle du théâtre, c'est avec de la distance aussi. On n'est pas comédiens, on est des musiciens. J'ai eu une période où j'allais beaucoup au théâtre, c'était quelque chose qui me touchait beaucoup, notamment pour le travail de Chéreau et de Peter Brook. On a un petit quelque chose de ça. Si ça se retrouve là-dedans, c'est surtout dans le corps, la manière d'approcher physiquement l'histoire, dans les éclairages aussi, qui sont travaillés par Fantôme, c'est pas des spots de concert stroboscopiques...

A une époque, vous jouiez masqués, c'est une certaine mise en scène...
C'est vrai. On a aussi travaillé avec des gens du cirque ; c'est une forme de théâtre. Par le silence, aussi ; au théâtre, le rythme est créé par le silence tandis que la musique, c'est l'inverse. Les Têtes Raides utilisent beaucoup le silence.

Vos débuts : quel souvenir ? Nostalgie ? Ou bien galère ?
C'est des années de galère ! Ce qui veut pas dire que c'était pas des années de plaisir. Ca vient pas comme ça. C'est pas non plus spécial à la musique, c'est pour n'importe quelle personne qui sort de son univers pour gagner sa vie et trouver sa place.

C'est plus la galère de chacun d'entre vous que celle des Têtes Raides...
Oui mais tu sais que tu vas te consacrer à quelque chose où y a pas d'argent qui rentre mais c'est une envie très forte. Tu bouffes mal mais tu t'en fous. Les Têtes Raides ne sont pas un cas exceptionnel dans ce domaine.

Ces derniers temps on vous voit plus dans les médias.
Ouh là, on va bien se marrer !

Je veux dire, c'est nouveau pour vous ?
C'est toujours nouveau. Heureusement d'avoir des choses nouvelles quand tu avances. Nous on n'a jamais refusé les médias. On nous a demandé si c'était une stratégie, une volonté. Nous, on répond au cas-par-cas. Dernièrement, il y a eu 2, 3 événements, on a fait les Victoires de la Musique, la couverture de Télérama (sauf sur Paris à cause de notre ami Charles Trenet qui trépassait la même semaine). On appelle pour des émissions, on dit oui, on dit non et puis voilà. Mais ça n'a pas changé notre manière de travailler. Ca fait 15 ans qu'on tourne. Qu'il y ait la TV, la radio ou pas... Le plus important, c'est le public. Le nombre de gens qui achètent les albums c'est le nombre de gens qui viennent au concert. C'est mathématique et c'est très sain. On peut passer à la radio mais on veut pas faire n'importe quoi non plus.

Vos projets ?
Pour l'instant, c'est la scène. On a des dates fixées jusqu'à juin 2002. Le spectacle évolue, les concerts changent. C'est les gens qui le disent.

Merci à Yoann pour le texte de cette interview.

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Interview de Christian et Grégoire (invités du "13-14" de France Inter, 10 juillet 2002)

Invités par ordre d'antenne : Maxime Schmitt pour "Face B", Têtes Raides pour le spectacle aux Bouffes du Nord, Jean-Louis Benoît en direct d'Avignon.

[Philippe Abitboul] Avec les Têtes Raides, on va changer de registre, encore que cette période des sixties, Grégoire Simon, Christian Olivier, vous vous y intéressez ?
[Christian] Ben nous, on a démarré un peu par ça aussi, enfin, tout ce qui est... Les premières reprises que l'on faisait, c'était Chuck Berry, c'était...
[Grégoire] Les Stray Cats aussi...
[Christian] C'était les Stray Cats aussi...
[Grégoire] Les Clash aussi...
[Christian] On avait eu la chance de voir justement Vince Taylor à la toute fin de sa vie et ça c'était...

[Philippe Abitboul] Alors c'est intéressant, parce que vous avez la même émotion en parlant de Vince Taylor, que ce soit Maxime Schmitt ou vous ?
[Christian] Ben ouais, ça reste un personnage vraiment qui n'a pas été, je dirais, qui n'a pas été... qui n'est pas sorti comme il aurait dû sortir. Et ça reste quelqu'un justement dans le rock de très important, à la fois musicalement, dans le personnage et tout ce qu'il a apporté en musique, c'est sûr.

[Philippe Abitboul] Les Têtes Raides, vous êtes au théâtre des Bouffes du Nord à Paris et jusqu'au 3 août. Christian, c'est la voix des Têtes Raides et Grégoire, le saxophoniste, on vous appelle habituellement Iso, vous préférez ?
[Grégoire] Je m'en fous, moi (rires).

[Philippe Abitboul] Vous vous en fichez, bon on va y aller. Et à côté de moi, elle n'a pas de surnom, c'est Corinne Audouin et Corinne, moi je le sais, elle était hier au concert, alors Corinne ce concert ?
[Corinne Audouin] Alors les Têtes Raides, ils pourraient sans problème remplir quelques Olympia, voire un Zénith - d'ailleurs ils l'ont déjà fait, mais là, ils ont choisi d'investir donc pendant un mois, cette salle qui est une salle de théâtre, qui est une salle de théâtre très très belle. Vous savez c'est la salle de théâtre de Peter Brook, les "Bouffes du Nord" avec ses murs un peu décatis. Alors pourquoi un mois au même endroit, ben, ça permet d'inviter des amis, de changer, de ne pas faire tous les soirs la même chose - hier soir, il y avait Yann Tiersen, bonne surprise pour les fans, qui étaient très contents de le voir. Ca permet aussi d'utiliser ce qu'est un théâtre, c'est-à-dire qu'il y a des murs qui sont magnifiques et d'ailleurs on projette des films d'animation sur les murs, parce que les Têtes Raides, ce n'est pas seulement un groupe, ce sont aussi des gens qui font des films d'animation, qui font des décors, qui font des dessins, il y a de tout. Ca permet aussi d'utiliser l'acoustique, de parfois pouvoir chanter en débranchant complètement les micros, d'être complètement à voix nue avec les instruments. Avec ces beaux instruments acoustiques, ces cuivres, ce violoncelle, ce piano, tout ça débranché. Pourquoi, vous vous êtes dit "on va rester là un mois" ? C'était quoi l'idée ? Il n'y a pas une peur de se lasser en restant un mois au même endroit ?
[Christian] Oh ben, c'est mal parti pour qu'on se lasse. En fait, cette salle, ça fait à peu près plus de... enfin 10-12 ans que l'on cherche à jouer dedans et on voulait justement... On avait déjà eu la possibilité de faire un jour, deux jours, mais on voulait y rester un mois pour vraiment investir le lieu. Et c'est vrai que là, on va faire un mois, mais peut-être on prolongera, je ne sais pas, on verra...
[Grégoire] Ben ouais.

[Corinne Audouin] Vous ne rendrez pas la salle à la rentrée ?
[Christian] C'est mal parti, on va peut-être...
[Grégoire] Comme on n'a pas signé de bail, donc il n'y a pas de problème.
[Christian] On n'en a pas encore discuté avec Brook, on ne sait pas encore...

[Corinne Audouin] Brook, il est à Aix-en-Provence.
[Christian] Aix-en-Provence, ouais. Ben on va discuter avec Peter et voir...

[Philippe Abitboul] En principe, il sera avec nous demain sur Inter.
[Christian] Oui, ben faut lui dire que nous, a priori, on est là pour un moment, quoi.

[Philippe Abitboul] Il reste au soleil alors (rires).
[Corinne Audouin] Mais qu'est-ce que ça permet d'avoir une salle comme celle-là, par rapport à quand on fait un Olympia, un Zénith, c'est quoi la différence ?
[Christian] Ben là, il y a plus le côté effectivement spécial, heu, spectacle. L'Olympia, c'est un music-hall quoi, là je dirais que c'est vraiment un théâtre. C'est un lieu, où les gens qui viennent sont habitués plutôt à voir du théâtre. Bon, là le public... c'est aussi amener les gens qui aiment bien les Têtes Raides, de faire découvrir cette salle-là aussi, qui est vraiment une salle magnifique, quoi. Et puis, il y a une histoire, effectivement, on en parlait tout à l'heure d'acoustique, quoi, de pouvoir jouer devant 500 personnes...
[Grégoire] Sans micro...
[Christian] Sans qu'il y ait un micro de branché. C'est aujourd'hui aussi faire réentendre un petit peu de la musique, justement la puissance de la musique sans amplification. Mais dans le spectacle, il y a des moments - bon, on parlait de rock tout à l'heure, il y a un moment dans le spectacle, où l'on recule un petit peu et où on branche les amplis et où on fait beaucoup de bruit, quoi. Voilà. Donc, c'est un mélange un petit peu de tout ça, quoi.
[Grégoire] Et puis, il y a un rapport physique aussi, qui est vachement différent que dans une salle comme l'Olympia, c'est-à-dire que le rapport est inversé, en fait. Quand on est sur scène à l'Olympia, on est un petit peu au dessus des gens, là, on dirait que l'on est carrément écrasé par les gens, par les 500 personnes qui sont là, chaque soir.

[Corinne Audouin] Oui, parce qu'il y a des balcons au-dessus.
[Grégoire] Et c'est un rapport physique qui est extraordinaire.

[Philippe Abitboul] C'est un match, Grégoire ?
[Grégoire] Ben, en tout cas, il y a un truc qu'il faut prendre à bras le corps, c'est sûr. Et puis, je dirais il y a, il y a une... on ne peut pas rester, je dirais, on est obligé de s'engager, ça c'est sûr...
[Christian] Enfin, il y a un match de pétanque, en tout cas.
[Grégoire] (rires) En tout cas, ouais, ça commence par la pétanque, ouais.

[Philippe Abitboul] Et si on parlait de cet album, le 7ème en studio, les Têtes Raides. Alors, vous savez, les critiques, on les entend. Il y en a qui vous disent "oui, d'habitude, il y a un univers un peu sombre chez les Têtes Noires, chez les Têtes Nègres (rires de Corinne Audouin), c'est la couleur qui me perturbe. Qu'il y a chez les Têtes Raides un univers un peu noir, un peu sombre, et que cette fois-ci, c'est plus gai, plus léger". C'est vrai, qu'est-ce qui vous a fait changer, prendre le virage ?
[Christian] Ben disons, le virage, nous, on l'a toujours pris, j'ai l'impression. Après, il y a peut-être eu, on a toujours un petit peu cette image qui traîne, une fois qu'il y a quelque chose qui est écrit, je dirais que, ensuite, ça dure pendant longtemps. Je dirais que nous, en tout cas, on s'est toujours bien amusé en faisant de la musique. C'est vrai que sur cet album, c'est peut-être plus visible au premier degré, il y a des enfants qui chantent, il y a des textes peut-être un petit peu plus directs, on va dire. Mais, je dirais que nous, on a toujours essayé de s'amuser avec nos instruments et nos mots.

(extrait de "Je chante")

[Philippe Abitboul] "Je chante" les Têtes Raides, c'est le grand succès de ce disque "Gratte poil" qui a déjà été vendu à plus de 200 000 exemplaires et...
[Grégoire] C'est dingue ça !

[Philippe Abitboul] Ca vous épate ?
[Grégoire] Oh c'est rigolo, ouais.

[Philippe Abitboul] C'est rigolo ?
[Grégoire] Ouais, ouais.

[Philippe Abitboul] Corinne confirmez-moi, dans la salle, les gens reprennent en coeur ?
[Corinne Audouin] Oui, ça chante beaucoup, parce que ce qui est extraordinaire avec les Têtes Raides, c'est qu'on parlait de la scène tout à l'heure, voilà un groupe qui s'est construit sur scène. Ca fait 13 ans, je crois que vous existez maintenant, je crois...
[Christian] Ouais.

[Corinne Audouin] A peu près. On ne compte plus, depuis des années...
[Christian] Voilà.

[Corinne Audouin] Et c'est vrai que c'est le 7ème album studio et le succès, il s'est construit au fur et à mesure avec des gens qui venaient vous voir sur scène, avec des gens qui reconnaissent les chansons. Alors, il y a les vieux de la vieille, il y a ceux qui connaissent par coeur "Ginette" et puis, il y a des gamins de 18 ans qui connaissent surtout le dernier album. Vous avez l'impression qu'il y a un renouvellement de votre public, là depuis quelque temps, sur ces derniers concerts, il y a des petits jeunes qui arrivent ?
[Christian] Ouais, il y a des jeunes et des moins jeunes, mais c'est vrai que c'est... ils ont découvert en fait avec l'album "Gratte poil" et puis c'est bien de pouvoir leur refaire entendre aussi des anciens titres. Mais, c'est vrai qu'il y a eu, déjà sur la dernière tournée de cet hiver, c'est vrai des, des... On sentait qu'il y avait des gens qui découvraient et qui connaissaient le dernier album. Et heu...

[Corinne Audouin] Et en même temps, les anciens sont toujours là ?
[Christian] Ah ben, ouais ouais, ils sont bien là même.
[Grégoire] Les fidèles sont là (rires).

[Philippe Abitboul] Alors le cercle s'élargit chez les Têtes Raides parce qu'il y a sur le dernier album Noir Désir, Yann Tiersen, le bandonéon de Jean Corti, ça devient très riche.
[Grégoire] Non, mais ça, ça a toujours été un peu d'actualité ça, les rencontres. En fait, notre histoire à nous ne se satisfait pas de... enfin ne se satisfait pas du (cadre). Voilà, on ne veut pas toujours... on veut partager avec plein de gens, on aime la musique avant tout, je crois, on aime aussi...

[Philippe Abitboul] Et vous aimez les gens qui aiment la musique...
[Grégoire] Ben voilà, voilà, c'est vrai. Donc, on partage en fait nos notes avec des gens depuis le début, depuis 84 déjà...

[Corinne Audouin] Et ce sont des échanges qui se font à double sens puisque vous avez joué aussi sur l'album de Yann Tiersen "L'absente", par exemple. Donc, il y a des échanges comme ça qui se font ?
[Christian] Ouais, ben là, c'est assez simple, en même temps y a pas de... ce n'est pas obligatoire, mais disons que... ben, il y avait 2 morceaux où... où Yann voyait bien les Têtes Raides dessus et puis voilà, quoi. Donc après, c'est vraiment un échange à la fois musical, mais c'est aussi des échanges de personnes. Parce que, que ce soit avec Noir Désir, avec justement Tiersen, Corti, c'est tous des gens avec qui il y a la musique, et puis c'est des gens aussi avec qui il se passe quelque chose aussi humainement.

[Philippe Abitboul] Alors, on peut dire aussi que maintenant vous ratissez large, parce que votre public va jusqu'aux auditeurs et aux amateurs de musique en culottes courtes, parce que quand on écoute "Patalo" sur le dernier album, là c'est vraiment les 5, 7, 8 ans qui sont visés.
[Christian] Ben ouais, ouais, on va peut-être dans pas très longtemps monter une école de musique d'ailleurs pour les enfants, c'est en projet, il faut qu'on en parle à Peter Brook d'ailleurs (rires de Corinne Audouin), là que l'on va voir bientôt peut-être pour ça.

[Philippe Abitboul] Et à quand un disque que pour les enfants ?
[Christian] C'est un projet que l'on a depuis quelques années et ça n'devrait pas tarder en tout cas.

[Philippe Abitboul] On commence avec "Patalo".

(court extrait de "Patalo")

[Philippe Abitboul] Je suis sûr que les enfants vont mémoriser le refrain. Dans la famille des Têtes Raides, il y a les enfants, il y a "Patalo" et puis il y aussi "Ginette", rappelez-vous.

(court extrait de "Ginette")

[Philippe Abitboul] Les Têtes Raides, vous allez nous faire regretter que le journal de 13-14 ne fasse pas une heure de plus...
[Grégoire] Et ouais !

[Corinne Audouin] Faut juste préciser que là, il manque l'image parce qu'il y a une scénographie particulière sur cette chanson et vraiment, ils apportent autant de soin à l'image qu'au son, c'est magnifique !
[Philippe Abitboul] On va aller les voir. Les Têtes Raides, en concert jusqu'au 3 août à Paris au théâtre des Bouffes du Nord. Christian Olivier, Grégoire Simon, merci. Corinne Audouin merci aussi.
[Christian] Merci à vous.

Merci à Nadine pour la transcription.

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