La presse 2000

Yahoo! Musique (mai 2000)

TETES RAIDES

Date de naissance : 1984
Lieu de naissance :
Nationalité : française
Zone géographique : Europe
Qualité :
Langue chantée : Français
Style musical : Rock

Heureuse synthèse entre le rock alternatif et le bal musette, les Têtes Raides se sont avant tout fait remarquer pour leurs textes et l'incroyable voix de leur chanteur, Christian Olivier. Plus qu'un groupe, ils revendiquent une activité artistique qui dépasse souvent le cadre musical. Des arts graphiques à l'écriture, en passant par le cirque et le théâtre sur scène, les Têtes Raides sont à maints et (justes) titres considérées comme la tête de file d'un courant néo-réaliste qui depuis les années 80, vitamine sérieusement les neurones de la chanson française.

Aux origines, il y a un collectif de graphistes, peintres et dessinateurs, au doux nom déjà annonciateur d'une indéniable poésie : les Chats Pelés. Ils sont trois amis, Lionel, Benoît Morel (futur membre de la Tordue) et Christian Olivier. Ce dernier-né en 1964, fut élevé en Afrique par des parents coopérants. A cette même époque, ancré dans la banlieue sud de Paris, Christian monte un groupe avec deux autres musiciens, Cali à la basse et Grégoire Simon au saxophone. Christian est pour sa part doté d'une voix puissante et peu courante, qui évoque les grandes voix réalistes des années 30. Pourtant, ils choisissent comme nom les Tet Red (ndh : Red Ted, vous aurez rectifié par vous-même !), vague anglicisme qui annonce les origines d'une grande partie de leur répertoire d'alors. Ils reprennent les Rolling Stones, les Clash ou Chuck Berry avec de temps en temps, un petit détour par Johnny, star hexagonale s'il en est. Leurs prestations sont déjà originales, jouant sur des éclairages qui mettent en valeur les masques blancs qui recouvrent leurs visages.

Ecriture

Comme d'innombrables groupes du même style, ils tournent dans les bistrots, les fêtes de quartier et la rue. Très vite, le cruel manque de textes se fait sentir, et Christian se lance dans l'écriture sans plus attendre. Il n'en sortira pas. Son goût pour les mots ne fait que s'intensifier et son talent de poète se révèle brillamment. De plus, il laisse un peu de côté la guitare électrique pour l'accordéon.

En 1987, le groupe subit quelques mutations à commencer par son nom qui reprend son orthographe française pour devenir les Têtes Raides. Le nombre des membres s'accroît. Un 45 tours auto-produit paraît en 88. Mais c'est leur premier 33 tours (en fait un 25 cm) qui fait parler d'eux en avril 89. Emballé dans une pochette en carton gaufré, le disque "Not dead but bien raides", donne le la ce qui fait les Têtes Raides : une poésie violemment énergique, une certaine anarchie musicale, des musiciens tous multi-instrumentistes et un réalisme, qui sous des dehors sombres comme le voudrait la tradition du genre, se veut plutôt un hymne à la vie.

Electricité

Déjà connu de certains médias, le groupe ne tarde pas à se faire remarquer par un public plus large et par des critiques en mal de nouveautés intéressantes. Les tournées ne cessent guère, et leur première salle parisienne est le Sentier des Halles, antre d'une chanson française riche et innovatrice. Au festival du Printemps de Bourges, ils n'hésitent pas à continuer le concert en dépit d'une panne de courant générale. Electricité ou non, leurs prestations ne s'arrêtent pas à ça.

Lorsqu'ils sortent leur second album fin 1990, "Mange tes morts", ils sont six. Au trio d'origine, Christian, Grégoire et Cali, se sont ajoutés Jean-Luc Millot dit Lulu à la batterie, Serge Bégout à la guitare et Anne-Gaël Bisquay au violoncelle. L'arrivée de cette dernière se fait sensiblement sentir sur l'album d'autant plus qu'elle apporte une voix féminine qui accompagne des orchestrations de plus en plus acoustiques. La pochette est signée des Chats Pelés. Elles le seront toutes d'ailleurs. Privilégiant toujours les petites salles, les Têtes Raides passent trois semaines aux Déchargeurs à Paris durant l'hiver 91-92.

Acoustique

Leur rythme d'enregistrement est désormais lancé pour produire un album très régulièrement. En 1992, sort un troisième opus, "les Oiseaux". Cette fois, le groupe s'est à peu près complètement débranché et reprend la route des bistrots et des petits lieux. Cet album est considéré comme l'album de la maturité, mais les Têtes Raides n'ont pourtant pas fini de se transformer et d'évoluer toujours vers de nouvelles routes.

Le 11 juin, ils montent sur la scène du théâtre Dejazet à Paris, ancien port d'attache d'un géant de la chanson française, Léo Ferré. Sur scène, ils créent un univers délirant. Les lumières sont souvent très travaillées et il n'est pas rare de voir apparaître un trapéziste ou des comédiens. On les retrouve le 3 décembre au Bataclan.

Le 15 octobre 93, c'est enrichi d'un septième membre, Scott Taylor (cuivres, piano), que les Têtes Raides sortent "Fleur de yeux". L'arrivée de Scott marque également l'arrivée d'un son plus fanfare qui énergise un peu plus - qui égaye aussi - une poésie déchirée. Sur l'album et sur scène, leurs textes reluquent un peu du côté de Michaud, Cocteau ou Fernando Pessoa, poète portugais qu'ils chantent en anglais.

Classé parmi les meilleurs albums de l'année par plusieurs journaux, "Fleur de yeux" mène les Têtes Raides dans des salles parisiennes plus grandes : en mai au Théâtre de Trévise et le 6 décembre au Casino de Paris. En juin 94, retour parisien par le théâtre de l'Européen. A chacun de leur concert, à Paris ou ailleurs, le public est plus que jamais au rendez-vous. Leurs musiques, textes et prestations scéniques séduisent un peu plus à chaque album par leur spontanéité et leur puissance poétique. Les Têtes Raides revendiquent de changer de style au rythme de leurs envies.

C'est une avalanche d'enthousiasme qui accompagne la parution de leur nouvel album en février 1996, "le Bout du toit". Sur le titre "Hermaphrodite", les Têtes Raides accueillent Jean Corti, accordéoniste de Jacques Brel. Le nom de Brel avait été souvent évoqué à propos de l'émotion contenue dans la voix de Christian Olivier. La boucle est bouclée.

Scène

Du 14 mars au 20 avril, le groupe part en tournée avant un passage dans la plus prestigieuse salle parisienne, l'Olympia, le 21 mai. Jean Corti y assure la première partie.

On les retrouve tous le 7 décembre au Trianon. A cette occasion, les Têtes Raides enregistrent enfin leur premier album live qui sort en 1997, "Viens". Toute la force et l'anarchie réjouissante de leur présence sur scène est très vivante dans cet album. L'importance de la voix et du mot y transparaît également.

Aussi important qu'il soit, ce live est une parenthèse (ou un lien) entre deux albums dont la proximité dénonce la richesse et l'urgence de leur inspiration. En avril 98, paraît "Chamboultou". Après 14 ans d'existence, et autant d'albums que de membres, les Têtes Raides s'offrent un CD au son plus sophistiqué et mixé par Dominique Blanc-Francard, maître en la matière. En outre, les textes se veulent un peu plus engagés et politiques. Pour cet album, Scott Taylor a laissé sa place à Edith Bégout, et Anne-Gaël réapparaît après une absence prolongée. Quant à Cali, il est remplacé à la basse par Pascal Olivier (ndh : N'importe quoi ! Et Greg est remplacé par Iso, c'est ça ?!).

Avant les festivals d'été, ils entreprennent la rituelle tournée du 10 avril au 23 mai, avec une halte parisienne à l'Olympia du 4 au 6 mai. Nouvelle tournée début 99 avec un arrêt prolongé au Lavoir Moderne, une jolie salle parisienne grande comme un vieux grenier aux poutres de bois et aux pierres apparentes. Intitulé "Non", ce spectacle très soigné intègre films d'animation projetés sur les murs et poésie lues par chacun des membres.

En 2000, dix ans après leur début et leur premier album autoproduit, les Têtes Raides résument leur parcours sur une excellente compilation de 17 titres, "Dix ans de Têtes Raides".

Electrons libres dans le paysage musical français, les Têtes Raides font preuve d'une créativité artistique peu courante. Plus encore que néoréaliste, ils s'inscrivent dans un courant surréaliste où la liberté de ton et d'inspiration ne laisse pas indifférent.

http://fr.music.yahoo.com

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Bertrand DICALE (7 novembre 2000)

LES TETES RAIDES ENTRE PIAF ET LES CLASH
La gravité et le sourire d'enfant

Paris, le 7 novembre 2000- Deux ans après le très réussi Chamboultou et la création de l'inclassable spectacle Non, quelques mois après que la compilation Ginette a célébré leurs dix ans de carrière discographique, les Têtes Raides sortent un nouveau disque au sourire enthousiasmant. Inventeurs d'un rock-chanson peuplé d'accordéon et de cuivres désolés, ils confirment leurs dons et leur inspiration, et élargissent encore leur propos : des gamins mêlent leurs voix aux leurs et ils invitent Noir Désir pour un Iditenté très engagé.

Dans la première chanson du nouveau disque des Têtes Raides, Christian Olivier chante : "A partir de maintenant, je chante". Tautologie habituelle du chanteur sur son art, fantaisie de la bonne humeur du parolier ? Un peu tout cela sans doute, mais aussi quelque chose qui ressemble à un rapport d'étape, à la satisfaction d'une oeuvre en pleine maturité : onze ans après leur premier album (Not dead but bien raides, un 33 tours 25 cm), les Têtes Raides peuvent sereinement contempler le chemin accompli - et chanter.

Car, avec ce sixième CD studio, le groupe confirme une position singulière et enviable : un public dévot, toujours élargi (sorti la semaine dernière, Gratte poil s'est classé directement en 24e position des ventes d'albums en France selon le classement Ifop), et une impeccable trajectoire artistique. Depuis Mange tes morts, il y a dix ans, avec ses guitares électriques croisées d'accordéon et un positionnement révolutionnaire pour l'époque - entre Piaf et les Clash -, le groupe a pas à pas construit une oeuvre et une réputation d'intégrité sereine et jalouse. Des chansons à textes que l'on apprend à chanter en choeur (Ginette, Gino, St-Vincent, Parazite, Bas Quartier...), d'interminables tournées ferventes, le refus résolu de rester en place. Un simple indice, l'inégalable liste des salles parisiennes où les Têtes Raides ont joué ces dernières années : l'Olympia, l'Européen, le Bataclan, le Lavoir Moderne Parisien, le Sentier des Halles, le Trianon, le Casino de Paris, le Trévise, l'Entrepôt, le théâtre Dunois, des lieux à chaque fois habités d'une manière réinventée.

Et, toujours, l'amour des mots, de ces mots dont ils froissent la réalité quotidienne, dont ils heurtent nos habitudes, jetant une poésie neuve et enracinée (on pense aux fantaisies de Desnos, aux brusqueries de Brel, aux grands gestes de Delteil) dans une époque de marchands, de géomètres et d'énervés. Ainsi, l'album Gratte poil est scandé par une très courte chanson répétée quatre fois, Bibliothèque : "Une bibliothèque/C'est lourd à porter/Sur le dos j'entends/Car dans la tête/Les artifices fleurissent/Poussent à l'allure/Du chiendent/C'est comme ça/Qu'on glisse/Sur une effluve de printemps". Petite plaisanterie textuelle, jolie variation sur l'imagination et le savoir, comptine ambiguë que les adultes peuvent partager avec les enfants.

Des enfants, il y en a beaucoup qui posent leurs voix hautes et si vivantes dans ce disque : après des années de noirceur têtue et de rouilles obstinée, les Têtes Raides laissent entrer dans leurs chansons de désarmantes fraîcheurs et innocences ("les voix sont innocentes mais ce qu'ils chantent ne l'est pas ", corrige Christian Olivier), avec ces refrains ludiques, ces grands rires et ces gosses ravis de chanter. C'est ce sourire tout neuf que l'on retrouve sur la pochette du disque, due comme d'habitude aux Chats Pelés, le groupe de graphistes dont fait partie Christian Olivier, et qui sort ces jours-ci un livre pour enfants, Au boulot (aux éditions du Seuil).

Même si Christian Olivier disait récemment à la presse : "Nous avons clairement la volonté de tourner d'une manière plus légère les choses, même quand elles sont dures", la gravité ne s'est pas échappée de leurs valses déréglées et de leurs chansons abruptes. Et même, pour la première fois, le groupe partage une chanson : rock pète-sec, vigoureux et lyrique, L'Iditenté ouvre le chapitre des immigrés sans papiers en France, avec les voix croisées de Christian Olivier des Têtes Raides et de Bertrand Cantat de Noir Désir qui clament "Y'a pas d'pays pour les vauriens/Les poètes et les baladins/Y'a pas d'pays/Si tu le veux/Prends le mien".
Quelques autres amis sont présents : Yann Tiersen qui joue du violon sur Le Cabaret des nues, le maître accordéoniste José Rossi qui a donné une mélodie, le poète Norge dans un recueil duquel le groupe a trouvé le magnifique Ennemis... Entre goût de la fraternité, regard acéré sur le monde et plaisir du partage, Gratte Poil se révèle être la plus belle série de sourires et de réflexions d'un groupe qui compte parmi les plus utiles à la chanson en France.

Gratte poil, Tôt ou Tard-WEA.

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Zicline (14 novembre 2000)

Chat Têtes Raides avec Christian et Grégoire

Vous existez depuis quand ?
1984.

Quand viendrez-vous en Corse pour un concert ?
Ca ne sera pas encore pour cette année mais peut-être pour la rentrée prochaine au Festiventu.

Quel est votre prochain concert ?
Le 18 janvier 2001 à Calais, début de la tournée.

D'où vient le nom Têtes Raides ?
Au départ c'était Red Ted puis on a fait un salto arrière et voilà on s'appelle maintenant Têtes Raides.

Je n'ai pas de question à vous poser mais je voulais vous dire que j'aime beaucoup votre groupe et que vous assurez beaucoup en concert, voilà c'est tout !
Merci Lola et à bientôt autant dire :)

Un membre de votre groupe est-il bien un ex de la Mano Negra ?
Ahahaha , il fut !!!!, il se reconnaîtra sous le nom de Jean Philipe Moulitre dit Cropol 1er !

Est-il vrai que vous êtes fantastique ?
Oui effectivement merci:)

Vous avez un concert de prévu à Armentières ?
Vous trouverez à l'intérieur de notre album un petit coupon avec les dates de nos concerts.

Pourquoi tous les bateaux ne reviennent-ils pas au port ?
C'est la faute aux poissons !

Pourquoi avoir appelé votre dernier album "Gratte-Poil" ?
Et pourquoi tu t'appelles Jeje ?

Comment avez vous fait pour vous faire écouter la 1ère fois par un producteur, parce que pour ma part je n'y arrive pas ?
Ben en fait il ne faut pas le vouloir, ça se fait tout seul ou ça ne se fait pas, il faut que tu produises ton album, n'attends pas vas-y, donne-tout !

Ca vous fait quoi de passer une interview sur un chat et filmé sur une webcam ? (pas triste d'ailleurs !)
AHAHAH, c'est excellent, on ne connaissait pas les chats à part les chats pelés.

La rencontre avec Noir Désir sur votre album est partie de quoi ?
La rencontre c'est pas avec le chanteur mais avec le groupe, c'est parti de 2 concerts pour le GISTI qui est une association qui défend les droits des immigrés, on avait aussi envie d'échanger des choses, d'inviter de nouveaux amis à notre table dans le cadre du grand projet des troubadours du 3ème millénaire.

Vos CD : Mange tes morts et Not dead but bien raides sont les mieux, revenez à vos sources !
Vive le punk musette !

Pourquoi être partis de ce genre ?
Ben... c'est juste une évolution mais le fond est toujours là, on a un peu moins de cheveux qu'avant...

Quel est votre secret pour vous démarquer (avec brio) de la déferlante nouvelle chanson réaliste française qui a tendance à utiliser toujours les mêmes tuyaux ?
Excellente question, mais on n'a pas la réponse.

Avec quels autres groupes auriez-vous aimé collaborer ?
Avec Eddy Mitchell.

Quand ferez-vous une autre belle expo comme à Chaumont ?
C'était l'expo des Chats Pelés, la prochaine aura lieu à la galerie Générics 36 rue de Citaux dans le 12e, du 2 au 16 décembre 2000.

C'est quoi votre titre le plus connu, je ne vois pas qui vous êtes ?
Ben écoute, achète un album.

Votre site internet officiel évolue ou quoi ? C'est quoi ce délire d'animation flash, je ne saisis pas trop le sens :o)
Nous sommes en plein montage du site et nous avons des contre-temps techniques : http://www.tetes-raides.tm.fr, la suite arrive ce soir vers 21 heures, dans tous les cas le sens est celui que tu y mets, il ne faut pas se prendre la tête. Ne ratez pas le 2e épisode, pour en savoir plus, allez voir leur site !

Pourrais-tu faire une grimace à la Webcam une belle, merci.
Ca te va comme ça ?
Tu es fort, tu devrais faire un concours de grimaces tu gagnerais le 1er prix, bravo !

D'où êtes-vous originaire ?
De la banlieue parisienne, Vigneux sur Seine et Montgeron.

Est-ce vrai cette rumeur d'un album avec la Tordue ?
AHAHAHAHA, ça sent le bruit de chiottard, autant dire la fosse sceptique !

Où peut-on trouver des mp3 de vous ?
Partout, cherche !

Si vous deviez faire la reprise d'une chanson laquelle choisiriez-vous dans le répertoire français ?
Toutes celles qu'on a voulu faire, on les a faites, c'est au gré des vents et des marées.

Dans quel style est votre dernier album (plutôt chamboultou ou du nouveau) ?
Il faut l'écouter puis venir voir, il faut juger sur pièces !

J'ai remarqué que les paroles de vos albums auraient pu être écrites il y a 70 ans pourquoi ? (on a même l'impression que ça a été écrit il y a 70 ans c'est ce qui fait le charme de vos textes).
T'as quel âge Traf ?

Etes-vous pour une libre distribution musicale du type Napster ?
Napster d'après ce que j'en ai lu ça a l'air sympa, dans un esprit assez bab, c'est sympa les babs, ça n'a qu'un temps... comme tout.

Qu'est ce qui vous a décidé à arrêter l'acrobatie pour vous consacrer à la chanson ?
On n'a arrêté ni l'un ni l autre ! On continue !

C'est impeccable, la piste aux étoiles a besoin de jeunes comme vous, merci pour elle.
Merci Floflo on t'aime.

Quel est votre meilleur souvenir sur scène ?
Ben le concert où tu étais présent :)

Vous serait-il possible de parrainer une association pour l'Afrique ?
Tous les projets s'étudient.

Comment avez-vous fait pour être connu à vos débuts ?
En faisant beaucoup de concerts, en achetant un camion et en cherchant des bars où on pouvait jouer !
Que pensez-vous de l'influence de Rodney Mullen dans le skate actuel ?
Il ne faut pas qu'il rate la marche.

Si vous deviez partir sur une île déserte, quels disques vous emmèneriez en dehors des vôtres bien sur ?
On emmène la discothèque et la cave !

Comment allez-vous interpréter l'Iditenté sur scène ?
C'est une question qu'on se pose encore, si tu as une idée, on est preneur.

Très rares dans les médias, par choix ou par manque d'invitations ?
On n'est pas avare d'infos, pour les gens qui veulent nous recevoir nous sommes partants.

Est-ce que vous avez des projets avec Serge Teyssot-Gay ?
On le croisera sûrement sur la prochaine tournée, il vient de sortir : On croit qu'il s'en est sorti, qui est un disque qu'il faut acheter.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Laisse ton adresse, on t'enverra une bio.

Dites-moi, après St-Vincent, ce serait sympa de reprendre une chanson de l'oncle Georges ?
La chanson d'oncle Georges c'est déjà un hommage, on a déjà fait une fois la supplique, St-Vincent était une réponse. C'est une des rares chansons qu'on a dédié à quelqu'un.

Quels sont les artistes qui vous ont le plus inspiré ?
Il y a autant d'influence et d'histoire que de personnes, l'influence est partout, les vases communiquent.

Chronic vous accuse d'incarner la chanson française passéiste pleine de bons sentiments, comment le prenez-vous ?
Go away et démago !

Quelles sont vos secrets de "fabrication" d'une chanson ?
Plutôt d'abord les paroles ensuite la musique ou l'inverse ? Un château Omarbuzet 1997.

Excusez mon ignorance, comment pourriez-vous vous présenter à quelqu'un qui ne vous connaît pas !
Ben heu ! Ce ne sont pas forcément les personnes que nous mettons en avant mais plutôt les chansons, le meilleur moyen de nous connaître est de venir nous voir en concert et de nous écouter.

Est-ce vrai que vous êtes des habitués des vendanges dans le Beaujolais ?
Effectivement il y a quelques traces déposées par nous dans les vignes du Beaujolais.

La composition du groupe a-t-elle évoluée depuis 1989 ?
Elle est quasiment identique depuis 1991, Edith qui est arrivée après le départ de Scott Taylor.

Pensez-vous que tous les chemins mènent à Rome ?
Oncle Georges a déjà répondu.

Quels sont vos passions à part la musique ?
C'est privé tu sais.

Pour en revenir au skate : vous n'êtes pas sans savoir que les vidéos demandent du son de qualité d'où ma question : seriez vous intéressés par le montage de votre son avec de belles images sportives ?
Nous allons en parler à Okocha :)

Pourquoi avez-vous utilisé sur votre site le flash alors que le super 8 est plus poétique ?
Le super 8 est plus poétique mais pèse plus lourd, libérez les gigas !

J'aimerais savoir dans quelle salle se déroulera le concert à Marseille ?
Au Moulin, c'était prévu au départ à l'espace Julien mais cela ne nous faisait pas plaisir de jouer là bas, nous préférons l'ambiance du Moulin.

Quel sera le premier single extrait de l'album ?
Dans la gueule !

Passerez vous à Bordeaux ?
A Bordeaux on joue au Fémina.

Avez-vous l'impression d'être des stars ?
On n'est pas des stars mais on connaît tout...

Qui écrit les textes des chansons ?
Cricri !

A quelle date aura lieu votre concert à Bordeaux ?
13 février 2001.

Y a-t-il une première partie à vos concerts ?
Oui il y en aura.

Est-ce que vous passerez par Alençon ?
Sur Zicline.com il y a toutes les dates de la tournée. Jean Corti va sortir un album, à 71 ans son premier album solo.

Supportez-vous un club de foot ?
Oui le FC Leucatois.

Etes-vous assailli par une meute de fans en folie dès que vous sortez de chez vous ou pouvez-vous encore facilement vous promener dans la rue ?
Tout baigne, tout va bien.

L'expression : on n'a pas inventé la poudre mais on sait s'en servir convient-elle à vos concerts ?
Toi t'as pas inventé le fil à couper l'eau chaude !

Est-ce que les Hurlements de Léo sont prévus dans vos premières parties ?
On dit bonjour à la maman de Léo.

Il est beau ton tee-shirt des sons d'automne !
Bonjour à nos amis Quessoyais !

Aimez-vous le rap français ?
Si tu parles de Bustaflex en particulier, c'est plutôt péchu.

Connaissez-vous le groupe Bel Oeil ?
Oui.

Aimez-vous le sexe ?
Tu sais nous ne sommes pas de bois :)

Vous voulez dire que vous n'aimez pas du tout les rappeurs dans le genre de NTM ? Et pourtant Bustaflex est produit par Kool Sheen !
On va bientôt s'arracher, si vous voulez nous demander un truc, affolez-vous !

Votre vin préféré ?
On est assez Languedoc Roussillon, Corbières en particulier ! On va vous laisser, on a un train à prendre, on va y aller... mystère... A bientôt sur les routes...

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Digipresse (16 novembre 2000)

Têtes Raides et boules de gomme

Que ceux qui cherchent encore à coller une étiquette sur la "gueule" des Têtes Raides cessent d'épiloguer : ces gars là sont des punks.
Que ceux qui parlent de renouveau de la chanson française réaliste et de retour au surréalisme accordent leurs violons.
A ceux qui depuis 10 ans s'émeuvent du succès d'estime "si particulier" des Têtes Raides, de leur public "si fidèle" et tarissent chaque dernier album d'éloges quasi post-mortem : sachez qu'un groupe punk, lorsqu'il ne meurt pas, a le droit de bien vieillir.
Que ceux qui ne comprennent pas quand on leur parle admettent que c'est peut-être, tout simplement, qu'ils ne comprennent pas ce qu'on leur dit.
Que ceux qui pensent que les troubadours du troisième millénaire n'existent pas viennent participer à une farandole dés janvier dans les concerts des Têtes Raides.
Que ceux qui considèrent que le punk c'est du bruit se taisent, tout comme ceux qui jurent que le punk ne peut pas être acoustique, ni poétique, ni mélodique.
Oui, on peut valser en pogotant quand la valse est à mille temps.
Oui, Brel, ou Aristide Bruant, les Dada, Fréhel, Bobby Lapointe étaient des punks avant l'alerte.

Allez voir les Têtes Raides en concert. Mais ne leur parlez pas. Ou préparez bien vos questions et regardez les droit dans les yeux : les vieux punks se respectent.
Dans ce reportage, Christian, chanteur, accordéoniste et auteur des textes et Grégoire, saxophoniste, représentent le groupe, qui se compose de huit personnes.

En tournée début 2001, retrouvez toutes leurs dates sur : www.zicline.com

Livres pour enfants aux éditions Seuil Jeunesse signé par les Chats Pelés (Christian Olivier, chanteur des Têtes Raides, Fred Chapotat et Benoît Morel (chanteur du groupe La Tordue)

Dernier album des Têtes Raides : Gratte Poil, chez Tôt ou Tard

Vincent Riou

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Sitartmag (2000)

Gratte poil (Tôt ou Tard, 2000)

Difficile de chroniquer un disque des Têtes Raides sans re-situer le groupe dans le monde musical. C'est vrai pour ce nouveau disque, comme cela l'était d'ailleurs pour les précédents, le groupe est toujours à des années lumières de ce qui existe en chanson ou variété française ! Aussi bien au niveau des textes (parfois sombres, parfois légers mais toujours emprunts de cette poésie que l'on ne retrouve pas ailleurs), qu'au niveau de la musique (acoustique mais rythmée et énergique, aux arrangement riches en cuivres, aux multiples instruments), le groupe a su créer un univers qui lui est propre.
Alors tout est positif? OUI si l'on compare le disque à la soupe commerciale dont nous abreuvent radios et maisons de disques. OUI si l'on compare le groupe à cette nouvelle scène (Les Ogres de Barback, Les Hurlements de Léo...) qu'il a lui-même inspiré et qu'il domine toujours. NON si l'on confronte le disque à ses prestigieux prédécesseurs. Car cette nouvelle production qui pourrait passer pour plus sobre n'en est pas moins plus pauvre et dépouillée. En effet, les cuivres sont beaucoup moins présents, l'accordéon et le piano se font très discrets... reste la guitare acoustique. De même le côté réaliste, certains diraient sombre, a lui aussi laissé la place à plus de joie et de légèreté. D'aucun s'y retrouvera tout de même, les chansons étant toujours belles et poétiques mais pour d'autres il y aura un manque... un certain goût d'inachevé.
Un album en demi-teinte donc mais qui contient quand même de beaux moments et une petite perle, "l'iditenté", morceau joué avec le groupe Noir Désir, alternant fougue et douceur aux service de paroles percutantes. Mais s'il ne fallait garder qu'un groupe ou artiste de chanson française pour ces dix dernières années... ce serait sans hésitation les Têtes Raides. Il faut donc écouter d'urgence un de leur quatre derniers disques.

Laurent Combe

http://www.sitartmag.com/tetesraides.htm

Concert: le 21/2/2001 à la bourse du travail à Lyon

Discographie
2000 : gratte poil
1999 : une compilation, 10 ans
1998 : chamboultou (indispensable)
1997 : viens! (le disque en concert)
1996 : le bout du toit (indispensable)
1993 : fleur de yeux (excellent)
1992 : les oiseaux (excellent)
1991 : mange tes morts
1989 : têtes raides

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		Yahoo! Musique (mai 2000)		TETES RAIDES
		Les Inrockuptibles, numéro 261 (17 octobre 2000)		Dépêche-toi / Têtes Raides
		Pump, numéro 11 (octobre 2000)		TETES RAIDES ; Gratte poil
		Bertrand DICALE (7 novembre 2000)		LES TETES RAIDES ENTRE PIAF ET LES CLASH ; La gravité et le sourire d'enfant
		Zicline (14 novembre 2000)		Chat Têtes Raides avec Christian et Grégoire
		Digipresse (16 novembre 2000)		Têtes Raides et boules de gomme
		Contact, numéro 366 (novembre 2000)		Les Têtes Raides
		Sitartmag (2000)		Gratte poil (Tôt ou Tard, 2000)